La dysgraphie est décrite comme un trouble affectant l'écriture. Que dit la littérature scientifique à ce sujet ?
Les troubles de l'écriture peuvent toucher la graphie elle-même, mais ils peuvent aussi concerner la mise en page d'un texte ou sa lisibilité.
Dans le cas de la dysgraphie, les difficultés ,qui se manifestent chez tout enfant en début d'apprentissage de l'écriture, persistent de façon anormale. Le dysgraphique doit alors faire des efforts importants pour compenser ses difficultés, ce qui entraîne tout ou partie des symptômes suivants : crispation, douleur, fatigue et surcharge cognitive.
Cette pathologie touche aujourd'hui entre 5 et 20% de la population scolaire.
Il existe plusieurs définitions de la dysgraphie. Postel (1993)la définit comme une " atteinte de la fonction graphique scripturale se manifestant au niveau des composantes spatiales de l’écriture, alors que les structures morphosyntaxiques ne sont pas touchées "
Selon Moscato et Parain (in Moscato et Dailly, 1984) il s'agit d'un " trouble moteur de la réalisation spatiale des éléments graphiques ".
On peut aussi envisager la dysgraphie comme Hamstra-Bletz et Blöte (1993) qui la définissent comme un trouble du langage écrit qui concerne les habiletés mécaniques de l’écriture cursive. Elle se manifeste par des performances en écriture faibles chez un enfant d’intelligence normale en l’absence d’un trouble neurologique distinct ou d’un handicap perceptivo-moteur. De plus, le niveau d’instruction concernant cette habileté correspond à ce qu’un enfant de cet âge est censé savoir.
Les études réalisées auprès d’enfants présentant des troubles des apprentissages retrouvent fréquemment une dysgraphie associée : Mihara et Al évoquent de 30 à 40%des cas dans leur étude (1990, in Cratty, 1994), alors que Waber et Berstein (1994) parlent de 67%.Cependant, l’existence d’une dysgraphie exempte de trouble associé a été reconnue : on estime qu’environ la moitié des dysgraphiques présente un syndrome isolé (O’Hare et Brown, 1989). Deux dimensions sont distinguées, une fonction motrice primaire qui permet l’exécution des gestes et une fonction linguistique qui code les informations à différents niveaux structurels (Marcié et Hécaen, 1989).
Par ailleurs, les dysgraphies peuvent être spécifiques (c'est à dire dues à un problème clairement identifié) ou non spécifiques (Deuel, 1994).
Les dysgraphies dont la cause est connue résultent souvent de troubles orthographiques, de troubles de la coordination motrice, de troubles du langage ou de troubles visuels. Les composantes motrices peuvent être associées à des problèmes anatomiques, à un déficit des fonctions exécutives et de la planification motrice ainsi que des troubles visuo-spatiaux.
Les dysgraphies non spécifiques, pour leur part, renvoient dans la littérature à différentes étiologies dont elles ne sont qu’une expression : déficience intellectuelle, carence affective, absentéisme scolaire, entraînement réduit.
Les troubles de l'écriture peuvent toucher la graphie elle-même, mais ils peuvent aussi concerner la mise en page d'un texte ou sa lisibilité.
Dans le cas de la dysgraphie, les difficultés ,qui se manifestent chez tout enfant en début d'apprentissage de l'écriture, persistent de façon anormale. Le dysgraphique doit alors faire des efforts importants pour compenser ses difficultés, ce qui entraîne tout ou partie des symptômes suivants : crispation, douleur, fatigue et surcharge cognitive.
Cette pathologie touche aujourd'hui entre 5 et 20% de la population scolaire.
Différentes définitions de la dysgraphie:
Le DSM IV (1994) évoque un trrouble de l’expression écrite dont le diagnostic est établi sur la base d’une infériorité significative par rapport au niveau escompté compte tenu de l’âge chronologique, la mesure de l’intelligence ou le niveau scolaire, mesurés par des tests standardisés (voir à ce sujet l'article sur l'échelle d'Ajuriaguerra). Cette infériorité doit se traduire à l’école et dans les activités quotidiennes faisant appel à l’écriture cursive. Le sujet ne doit pas présenter de troubles sensoriels, neurologiques ou de déficience mentale.Il existe plusieurs définitions de la dysgraphie. Postel (1993)la définit comme une " atteinte de la fonction graphique scripturale se manifestant au niveau des composantes spatiales de l’écriture, alors que les structures morphosyntaxiques ne sont pas touchées "
Selon Moscato et Parain (in Moscato et Dailly, 1984) il s'agit d'un " trouble moteur de la réalisation spatiale des éléments graphiques ".
On peut aussi envisager la dysgraphie comme Hamstra-Bletz et Blöte (1993) qui la définissent comme un trouble du langage écrit qui concerne les habiletés mécaniques de l’écriture cursive. Elle se manifeste par des performances en écriture faibles chez un enfant d’intelligence normale en l’absence d’un trouble neurologique distinct ou d’un handicap perceptivo-moteur. De plus, le niveau d’instruction concernant cette habileté correspond à ce qu’un enfant de cet âge est censé savoir.
Les études réalisées auprès d’enfants présentant des troubles des apprentissages retrouvent fréquemment une dysgraphie associée : Mihara et Al évoquent de 30 à 40%des cas dans leur étude (1990, in Cratty, 1994), alors que Waber et Berstein (1994) parlent de 67%.Cependant, l’existence d’une dysgraphie exempte de trouble associé a été reconnue : on estime qu’environ la moitié des dysgraphiques présente un syndrome isolé (O’Hare et Brown, 1989). Deux dimensions sont distinguées, une fonction motrice primaire qui permet l’exécution des gestes et une fonction linguistique qui code les informations à différents niveaux structurels (Marcié et Hécaen, 1989).
Par ailleurs, les dysgraphies peuvent être spécifiques (c'est à dire dues à un problème clairement identifié) ou non spécifiques (Deuel, 1994).
Les dysgraphies dont la cause est connue résultent souvent de troubles orthographiques, de troubles de la coordination motrice, de troubles du langage ou de troubles visuels. Les composantes motrices peuvent être associées à des problèmes anatomiques, à un déficit des fonctions exécutives et de la planification motrice ainsi que des troubles visuo-spatiaux.
Les dysgraphies non spécifiques, pour leur part, renvoient dans la littérature à différentes étiologies dont elles ne sont qu’une expression : déficience intellectuelle, carence affective, absentéisme scolaire, entraînement réduit.
Pour ma part, j'y ajoute un défaut d'enseignement adapté du geste d'écriture, et un défaut de préparation à l'écriture dont fait partie la tenue de crayon.
Les perturbations de l’écriture vont de la simple erreur de substitution de lettres jusqu’à l’incapacité totale d’écrire (Mc Carthy et Warrington, 1994).
Elles peuvent, selon Gaddes et Edgell (1994), être regroupées en quatre rubriques :
Elles peuvent, selon Gaddes et Edgell (1994), être regroupées en quatre rubriques :
- l’altération de l’écriture cursive (tremblements, lettres mal formées, télescopages ou absences de liaison, absences de boucles, traits repassés, micrographie par exemple),
- les troubles spatiaux (mauvais alignement des lettres, mots serrés, absence de marge, lignes ascendantes ou descendantes),
- les troubles syntaxiques (difficulté à écrire des réponses grammaticalement correctes en réponse à une question alors que l’expression orale ne souffre pas d’un telle difficulté),
- le fait de ne pas aimer écrire.
Les différentes classifications de la dysgraphie
Il existe différentes classifications de la dysgraphie selon leurs auteurs.
La classification classique d'Ajuriaguerra comporte cinq types de dysgraphies :
- les dysgraphies molles ;
- les dysgraphies impulsivess ;
- les dysgraphies maladroites ;
- les dysgraphies raides ;
- les dysgraphies lentes et précises
La classification de Mojet (1991) détermine 4 types de scripteurs en fonctions de variables kinématiques, c’est à dire, en fonction de la qualité du mouvement : accélération, lever du crayon, temps entre deux mots ou entre deux lettres.
Une autre classification présente les dysgraphies en fonction des signes qui leur sont préférentiellement associés. Ainsi, Sandler et al. (1992) proposent quatre types de dysgraphie :
- dysgraphie avec trouble linguistique et trouble de la motricité fine
- dysgraphie avec déficits visuo-spatiaux
- dysgraphie avec trouble de l’attention et de la mémoire
- dysgraphie avec trouble séquentiel
Cependant, cette étude ne fournit aucun élément concernant la présence et la nature des comorbidités dans les différents groupes et ne permet pas d’en préciser l’étiologie et le tableau clinique.
Deuel (1994) distingue, pour sa part, trois sous-types de dysgraphie :
- dysgraphie dyslexique
- dysgraphie liée à une maladresse sur le plan moteur
- dysgraphie due à un trouble spatial.
De cette revue de la littérature, il apparaît au moins une chose clairement : il n'y a pas de consensus scientifique parfaitement défini sur la définition de la dysgraphie, ni sur son origine, ni sur la façon d'y remédier.
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