Les 5 différents types de dysgraphie selon J. de Ajuriaguerra

modèle d'écriture cursive
Selon le neuropsychiatre Ajuriaguerra, on peut classer les dysgraphies en cinq groupes distincts :
  • les dysgraphies molles ;
  • les dysgraphies impulsives ;
  • les dysgraphies maladroites ;
  • les dysgraphies raides ;
  • les dysgraphies lentes et précises.
Pour chaque groupe, les enfants ont des comportements différents vis à vis de l'écriture. De plus, ces comportements sont souvent accompagnés de fatigue et/ou de douleurs :
  •  dans le bras, la main ou les doigts ;
  •  parfois même dans le dos, la nuque ou les jambes.

Ces douleurs empêchent de maintenir longtemps l’effort graphique, lorsqu'il faut suivre un moèle d'écriture cursive.

Par ailleurs, il est important de souligner que tous les enfants peuvent avoir des difficultés lors des premiers apprentissages de la graphie.

Si ces difficultés persistent, que l’élève a accumulé un retard important et qu’il est en situation d’échec dans ces domaines, les signaux d’alerte ci-dessous peuvent vous aider à identifier le type de difficultés. Cependant, ces indicateurs doivent être utilisés avec précaution, car la frontière entre les difficultés d’apprentissage et réel handicap peut rester très floue. C’est pourquoi en cas de doute, il faut s'appuyer sur les conseils d'un professionnel qui pourra établir un diagnostic efficace pour la rééducation de l'écriture.

Toutefois, pour guider votre réflexion, vous trouverez ci-dessous quelques symptômes les plus fréquemment trouvés pour les différentes catégories de dysgraphie selon Ajuriaguerra.

L’enfant dysgraphique "mou"  :

  • a un tracé petit et arrondi ;a un tracé peu précis ;
  • a un tracé atrophié (diminue de volume) et irrégulier ;
  • a une écriture aux formes incertaines, avec parfois des zones indifférenciées (par zone, on entend respect de la zone médiane, de la zone des hampes et de celle des jambages);
  • a des lignes d’écriture ondulantes ;
  • a ses pages négligées ;
  • a un relâchement général du tracé.

L’enfant dysgraphique "impulsif" :

  • a un mouvement manquant de contrôle ;
  • a une écriture rapide, parfois saccadée, avec des lancements des finales ;
  • a ses pages négligées ;
  • préfère la précipitation à la qualité.

L’enfant dysgraphique "maladroit" :

  • a ses formes lourdes ;
  • a ses lettres mal proportionnées ;
  • a un trait de mauvaise qualité
  • a ses pages désordonnées et confuses ;
  • fait de multiples retouches ;
  • fait des pochages (lettres emplies d’encre) ;
  • fait des reprises et des soudures maladroites entre deux lettres qui devraient se succéder sans coupure.

L’enfant dysgraphique "raide" :

  • donne une impression de tension de l’écriture ;
  • a un tracé régulier mais crispé (anguleux) ;
  • l'écriture montre une prédominance des droites sur les courbes ;
  • a un appui fort, qui peut déchirer le papier  ( on sent la trace de l'écriture au dos de la feuille quand on passe le bout des doigts sur le revers de celle-ci)
  • a des changements brutaux de direction du tracé.

L’enfant dysgraphique "lent précis" :

  • a un rythme d’écriture trop lent
  • a une écriture lisible , parfois même très belle ou d'aspect calligraphique; C'est donc la dysgraphie la plus difficile à diagnostiquer, car qui penserait qu'un enfant qui a une jolie écriture puisse être en difficulté ?
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